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A PROPOS DU DEPISTAGE

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" Chaque femme devrait lire ce livre et l'offrir à son médecin ! "

​Dr Cécile Bour, présidente de l'association Cancer Rose

Dépister pour mieux guérir est un leurre. Telle est la conviction de nombreux scientifiques, et le Dr Bernard Duperray explique brillamment pourquoi dans ce livre.


Avec le dépistage, le cancer du sein est diagnostiqué de plus en plus tôt, on découvre des tumeurs de plus en plus petites et pourtant cette action de prévention n'a fait baisser ni la mortalité ni le nombre de cancers avancés. Comment expliquer ce paradoxe ?


Après plus de quarante ans consacrés au diagnostic du cancer du sein, le Dr Duperray montre qu'en réalité, plus on cherche, plus on trouve, et quelquefois des cancers qu'il aurait mieux valu ignorer. Contrairement à ce que le public a été amené à croire, le dépistage de masse organisé est non seulement inutile mais délétère.


Toutefois, l'arbre ne doit pas masquer la forêt. Critiquer le dépistage par mammographie est stérile si l'on ne tire pas les conséquences de son échec. Dans cet ouvrage écrit pour les femmes et les soignants, le Dr Duperray pose un autre regard sur la maladie et questionne : qu'est-ce qu'un cancer ? Quelle est sa définition ? À partir de quand est-on malade ? Où est la maladie mortelle et où est l'anodine qu'il ne faut pas détecter ?


Nous sommes devant un casse-tête, celui de comprendre de nouveaux paradigmes d'une maladie loin d'être maîtrisée.

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Concernant le dépistage du cancer du sein, pour 2000 femmes invitées au dépistage pendant 10 ans,

1 décès par cancer sera évité (bénéfice) contre 10 diagnostics par excès avec traitements agressifs (surdiagnostic).

 

On générera 200 fausses alertes qui induiront un surstress dont on n'évalue pas encore les conséquences délétères sur la santé.

 

En fait en réalité 2 femmes décéderont au lieu de 3 ce qui représente une réduction absolue de la mortalité de seulement 0,1% (1 pour 1000), ce qui devrait faire renoncer de fait au dépistage.

 

Mais pour inciter au dépistage on présente astucieusement au grand public une statistique de réduction relative du risque qui est de 30% (1 sur 3), grâce une manipulation des résultats scientifiques dont l'industrie pharmaceutique a le secret.

 

La surmédicalisation iatrogène consécutive au dépistage

 

Le dépistage conduit à une explosion alarmante de l'incidence des cancers et conduit à une sumédicalisation très lucrative de tumeurs peu agressives qui ne se seraient pas déclarées cliniquement avant un âge avancé.

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Globalement la mortalité par cancer n'est pas affectée par le dépistage comme le montre la comparaison de l'évolution de la mortalité dans des pays où le dépistage a été initié à des dates très différentes.

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Par contre les risques associés aux traitement augmentent considérablement.

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Sachant que la radiothérapie du sein induit des problèmes cardiovasculaire, des cancers du poumons et autres cancers qui ne seront pas comptabilisées dans la mortalité par cancer du sein, on observe que le dépistage augmente pourtant progressivement et significativement le risque de mortalité par rapport au non dépistage entre 50 et 80 ans.

 

Le traumatisme du dépistage

 

Notons au passage, comme le relève l'étude Cochrane que la moitié des femmes vivent l'expérience de la douleur lors de la mammographie quand les seins sont coincés entre les plaques.

 

Dépistage du cancer de la prostate

 

Ce qui est vrai pour le cancer du sein est retrouvé pour d'autres cancers comme le cancer de la prostate chez l'homme où l'incidence a augmenté considérablement suite au dépistage par la mesure du PSA sanguin sans que la mortalité soit notablement diminuée.

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L'inventeur du PSA lui-même, le Dr Richard J. Ablin, a énergiquement désavoué son propre test dans les colonnes du New York Times. Dans un article intitulé The great prostate mistake (Prostate : la grande erreur), il qualifiait son invention de "désastre de santé publique" en raison de ses imperfections et de son coût démesuré, 3 milliards de dollars rien qu'aux Etats-Unis. (en France, environ 5 millions de tests ont été réalisés en 2010).

 

Les faux positifs

 

Le taux de PSA peut s'élever en cas de simple infection localisée ou de présence d'une tumeur bénigne.

 

Face à un PSA modérément augmenté, la spirale médicale va vite s'emballer : répétition de biopsies de la prostate à la recherche de cellules cancéreuses, mise en place de traitements.

Or en vieillissant la plupart des hommes sont porteurs de foyers de cancer de la prostate sans que leur pronostic vital soit en jeu. Des séries d'autopsies montrent la présence d'un petit CaP chez 29% des hommes âgés de 30 à 40 ans et 64% entre 60 et 70 ans. Le risque pour un homme de contracter un CaP au cours de son existence est de 1/6 alors que le risque de décéder de complications métastatiques est de 1/30. Dès lors, beaucoup de patients vont décéder «avec» plutôt que «à cause de» leur cancer.

 

On estime que pour éviter un seul décès par cancer de la prostate il faudrait dépister 1410 hommes et en traiter 48, les traitements conduisant souvent à l'incontinence, à l'impuissance et à une détresse psychologique passée sous silence par les statistiques médicales. Cette détresse est telle parfois qu'elle conduit au suicide !

 

Le PSA de dépistage n'allonge pas la vie du patient, il ne fait qu'allonger sa vie de malade. A bon entendeur, salut !

 

 

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